Cosmogonie du Chaos

Nous avons, il y a quelques temps maintenant, croisé Jean-Pierre Faurie lors d’un apéritif dans la Perche, nous venions à peine d’acquérir notre Magirus-Deutz et étions de passage dans la région avant de gagner l’entrepôt où nous parquons notre compagnon de route. En plus d’être un formidable artiste et ami, il m’a donné à maintes reprises l’occasion d’exposer lors d’événements qu’il organisait avec son association, LECAP. Rapidement, il nous a proposé de visiter un nouveau lieu dans le Perche, un restaurant qui aimerait accueillir des expositions.

Il nous parlait d’organiser, en 2015, 4 expositions trimestrielles autour de la photographie. Le premier créneau était déjà occupé et il restait encore 3 trimestres à pourvoir. Il nous a demandé si ce n’était pas l’occasion pour Elsa de faire ses armes en tant que photographe et, du coup, de présenter une autre facette de ses multiples talents et pour moi, de me remettre le pied à l’étrier. Après un très court délai de réflexion, nous avons bien entendu accepté.

Lors d’une conférence de presse en janvier 2015, Jean-Pierre a présenté les 4 projets et lancé les hostilités avec le premier exposant. Notre exposition aura pour nom Cosmogonie du chaos et tout cela est à découvrir dans le petit texte qui suit. Nous fournirons en temps et en heure plus d’informations sur le vernissage, le travail en cours et toutes nos pérégrinations.

Que ce soit dans les sciences modernes ou les cultures les plus ancestrales (du polythéisme aux monothéismes), le Chaos a toujours précédé l’harmonie, le cosmos au sens d’ordre du monde, comme si ce que nous vivions était exempt de désordre, ou de destruction.

Nous avons choisi de prendre un angle de vue bien différent en pensant le Chaos, non pas comme la source de toute chose balayée ensuite par un ordre omnipotent, mais comme un état propre au monde, fondateur d’une esthétique, d’une image, d’une « prise d’instant ».

Qu’il s’agisse de l’emprise de l’homme sur le monde naturel, ou celle destructrice – et donc créatrice – que la nature s’inflige, ce qui nous entoure, les sensations qui émanent de notre perception du monde émanent de ce qui fait du Cosmos, au sens grec du terme, un Chaos qui s’écrit en une renaissance au mépris du souvenir, un devenir qui efface ce qui fut et que nous pensions éternel.

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