La mer est restée grise à mimer le ciel d’un matin calme. Une maison aux volets bleus, à l’angle d’une vue infinie sur un horizon flou qui s’étend là, au bord du sable. Il a pu y avoir des bruits, il a pu y avoir du vent plus tôt dans la nuit, la fatigue était sans doute trop forte. Nous sommes partis.
Rabat, puis encore plus de Sud ; l’océan côté passager s’étire entre les rayons de plus en plus forts, de plus en plus blancs, de plus en plus chargés de sel et du vent du large. Jorf Al Asfar, le cap blanc qui ne tient plus son nom qu’à la poussière industrielle qui tombe dans la mer ; Oualidia, la lagune salée aux prés étendus ; les bords d’el Oulja qui tombent sans ménagement dans les remous du sable.
Lalafatna aurait pu être un havre au calme, il en fut un malgré tout. La côte tout entière se découpait là au pied de nos regards happés par le couchant mais tournés vers le sud. La nuit est tombée comme au creux d’une vague.
The sea remained grey, mimicking the sky of a calm morning. A house with blue shutters, at the angle of an endless view on a blurry horizon laying there, on the sand. There might have been some noise, there might have been some wind earlier in the night, the fatigue took it all. We left.
Rabat, then more south ; the ocean on the passenger side stretches between beams of light getting stronger, whiter and thicker with the salt & the wind from the ocean. Jorf Al Asfar, the white cape, holds on to its name thanks to the industrial dust leaking in the sea ; Oualidia, the long lagoon squared with salt marshes ; the cliffs of el Oulja falling without care deep in the swirling sands.
Lalafatna might have been a calm haven, it remained a haven anyhow. The entire coastline carving the ocean at the feet of our sight, caught by the sun setting but attracted to the South. The night fell in the curve of a sudden swell.