Le vent qui arrache à l’écume des lambeaux de sel et les arbres sculpté par son souffle incessant. Des cailloux que l’on récolte comme on vole des pommes. Les déchets que l’on enfouit en pensant ne plus jamais les voir ; la mer, elle, les rend toujours. Des lames de plastique s’extirpent des ridules du sable, irisé des couleurs des tessons oubliés… cette côte est pourrie par la négligence et la fatalité.
Il reste comme envie de descendre plus au Sud où l’homme se fait plus rare et ses marques moins fortes, il reste comme envie de s’isoler du monde et se dire en autruche qu’il reste des espaces que l’on aimera encore. Il reste comme projet de reprendre la route vers l’Est cette fois, comme pour quitter la mer, mais nous gardons toujours au chevet de nos songes la langueur des vagues et du vent qui nous berce.
The wind tearing tatters of salt off the foam and trees sculpted by its everlasting blow. Pebbles you collect like you’d steal apples. Rubbish you bury in the hope of never seeing them again ; the ocean always give them back. Blade shaped waves of plastic rise from the swelling sand, iridescent with the colours of forgotten shards… this shore rots in neglect and fatality.
Some envy remain: going further South where men are fewer and his marks softer, isolating yourself from the world and telling yourself there will still be some places you’ll fall for. A project remains, going East this time to leave the sea, but we’ll keep on the bedside of our dreams the languor of the waves and the wind rocking us.