Continuer la route vers d’autres continents, sous d’autres latitudes, se persuader de franchir de nouveau la frontière de nos incertitudes pour raisonner son propre point d’ancrage, appartenance factice à ce que l’on sait du monde. La fragilité du temps qu’il reste nous embarque sans cesse sur ces voies qui s’étendent sans nous épargner jamais. Trouver de l’inconnu au pied de chaque jour, naviguer à flux tendu dans l’engrenage des découvertes, hésiter un instant sur la bonne piste à prendre. La plage blanche est une île, perdue au milieu d’un désert. Un rai de lumière éclaire l’horizon, ce soir la marée ne nous permet pas de se confronter au sable ; à distance, nous la regarderons de haut en attendant sa bénédiction.
Un jour il faudra bien se résigner à faire la route dans l’autre sens, et faire de ce retour la première étape d’un nouveau départ.
Quelle lumière! et hier vous avez suivi un oued?
plein de bises de notre ciel bleu aussi mais sans la mer qui le borde