Des kilomètres de terre, de sable, de pistes vagues, de crevasses aussi profondes que des gouffres insondables, une vision infinie d’espace à n’en plus finir, secoués sans pitié à manger la poussière qui trouble l’écran de nos directions, les mains tremblantes et maladroites qui tentent de poser des mots sur un cahier d’écolier malgré les turbulences qui s’amplifient sans cesse. Le hors piste oblige à l’audace – il faut voir au delà du confort – et assèche considérablement le repos. Des poteaux électriques dénudés, sont plantés là, dénués de tout sens, ils resteront jusqu’à n’en plus pouvoir d’être autant inutiles, alignés au bord de voies toutes aussi pourries que le bois qui les porte. Des tentes nomades posées, éparses, occupées par des bergers, apportent une vie à ce que nous pensions être un désert. Des départs de pistes pour éviter les écueils puis un axe, goudronné, qui s’engouffre dans une vallée plus large que les autres. Ce désert porte les stigmates de la puissance des oueds : submergé récemment, déchiré par des cicatrices que la végétation occupe, lauriers, cactus et lézards bleus.
Même si le bitume a plus que des airs de piste, il aide à apaiser les crispations, une probable accalmie avant la prochaine évasion…
le paysage semble etre fait a l’encre sombre et les cheminements rudes : j’aime bien vous savoir au bord de la mer!!!!! mum
LA photo a tout dit….