Un ange, comme tombé du ciel, perdu au milieu des dunes, solitaire et buriné par le sel, est apparu devant nous les bras chargés d’une pêche miraculeuse. Echaudés par le marchandage quasi systématique , nous le regardions s’approcher, méfiants, persuadés d’être une nouvelle fois sollicités. L’homme et ses chiens ne ressemble à personne que l’on a pu croiser jusqu’ici. Un ermite au grand coeur, désireux de faire le bien, avouant que la vie au milieu de nulle part est difficile mais qu’il a fait le choix de quitter la ville pour se rapprocher de la nature, un philosophe pour qui l’amitié ne réclame pas d’échanges. Les fruits de son labeur nous étaient réservés, offerts avec une chaleur et une générosité, suscitant une émotion immédiate. Il tenait à nous apporter d’autres victuailles le lendemain mais nous devions quitter les lieux, à regrets… Notre plus beau cadeau a été de croiser sa route, privés de cette rencontre trop furtive, de son sourire, de son supplément d’âme, notre voyage n’aurait pas été tout à fait le même. Le coeur réchauffé par l’existence d’une bonté rare, rencontrée au hasard du voyage, dépourvue d’intérêts matériels, riche d’une humanité que peu de gens peuvent se targuer d’avoir, il nous souhaitait une belle soirée. Comme quand sonnait la fin des vacances dans la tristesse de devoir quitter ses amis, nous avons échangé nos adresses, nous promettant de nous écrire des cartes postales, à la seule différence d’une fin de saison estivale, nous tiendrons promesse… Nous gardons précieusement une phrase écrite par Youssef sur notre cahier de voyage « Alors que la vie est remplie de changement, je vous souhaite la bonne chance qui vous arrive à votre vie »
Choukran…
C’est tout beau, le paysage et l’ange pas dechu! Vous aurez tant a vous souvenir
Vous avez acheté un drone ?
Non, pas de drone, j’ai jeté Elsa dans les airs (et ai réceptionné sa chute, bien évidemment).