Le route se déroule à quelques pas de là. On ne la prendra pas cette fois, comme les jours précédents d’ailleurs. Ce n’est pas que l’envie d’un départ ne soit vivace, elle nous percute les tempes à chaque moment d’inattention, lorsque l’instant s’efface dans le flou des jours qui passent. Il n’y a plus vraiment de temps car nous n’en avons plus besoin, il y a des rythmes, des cycles, un ressenti presque métronomique mais rien de plus, à quoi bon ? Certains diront qu’on ne peut pas oublier le temps, ni s’affranchir de l’espace… ils se mentent.
Les jours se ressemblent, pas dans une monotonie mais dans un renouvellement perpétuel, sans attentes, avec un temps dont l’emploi n’a plus l’envie de s’écrire.
Tout commence là, dans cet entre-deux. Nous savons que rien ne sera pareil, maintenant. Alors que le temps s’efface ici, il se marque au loin en des ultimatums que nous nous imposons pour ne pas se laisser mourrir dans la tiédeur de ce que nous connaissons ; il faut fuir pour voir et ne plus s’arrêter de vouloir voir encore jusqu’à se perdre un peu plus dans l’impossibilité d’un retour. Qu’a-t-on à perdre ? On tourne, de toutes manières, toujours le dos à quelque chose, et je préfère faire face à ce que je ne sais pas encore.
The road is laying a few steps from here. We won’t take it this time, like the days before. Don’t be mistaken, our will to leave is still vivacious, we feel it banging on our temples anytime we forget to pay attention to it, when the instant vanishes in the blurriness of days gone by. Time doesn’t really exist as we don’t need it anymore, there are rythmes, cycles and some ticking-feelings but nothing more… why would we need it ? Some would say you can’t forget time or get rid of everything around… it’s a lie they feed themselves with.
Days look quite the same, not in a still monotony but in a infinite renewal with no awaiting, like a time unwritten on schedule.
Everything starts here, in between. We know that nothing will ever be the same, now. As time is fading, we force ourselves to ultimatums to avoid dying in the mourning tepidity of what we already know : you have to escape to see and then never stop wanting to see until you get more and more lost in the impossibility of returning. What do we have to lose ? By choosing, you always turn you back on something, and I rather face what I don’t know yet.
My, my, are we gloomy… Cheer up, dude !!
Not gloomy at all! All is good under Tarifa’s sun! Xxx
It sure seems gloomy enough !… Glad to know you’re fine and hope to see you soon.