LE TEMPS D’UNE ETREINTE DANS L’ESPACE

Des remparts fièrement érigés tout autour de la ville d’Avila, des rangées d’oiseaux en équilibre sur des fils barbelés encerclant les fermes alentours, des chênes tortueux et des milliers de blocs de granit disséminés de toutes parts sur des coteaux sauvages, des kilomètres de terres inhabitées où seul l’élevage du bétail a ses droits, des plaines immenses, des vallées vertigineuses teintées d’ocre jaune, la pierre s’irise sous les rayons d’un soleil chaud, des lignes ondulantes de murs en pierres sèches comme des labyrinthes incertains, imparfaits et séduisants délimitent les parcelles cultivées. Les vallées s’ouvrent devant nous comme une invitation à s’y perdre mais s’approprier un morceau de terre vierge pour une nuit n’est pas chose aisée dans cette partie de Castilla y Léon où chaque champs des possibles est clôturé. La proximité d’un barrage est une échappée, un virage à prendre pour un instant d’égarement, celui de Burguillo était celui-là…Les empreintes du temps tailladées dans une roche grisée, un lit sableux noir et blanc, les craquelures d’une vase durcie par un sol asséché, un fond de rivière accidenté qui attend que l’eau le submerge, des contrastes francs, rugueux, une beauté renouvelée pour un coucher de soleil et une nuit étoilée au coeur de la sierra.

_ND45262_DxO

_ND45268_DxO

Write a Reply or Comment

Your email address will not be published. Required fields are marked *

%d bloggers like this: